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L'ENFER D'ARTOIS

Dans le futur antérieur d'Olivier ...

Nous avons rencontré Olivier HARDUIN, "muti-podiumé" sur feu le Trail des Poilus.

Président-fondateur du Métropole Nature Trail de Villeneuve d'Ascq (MTNV), il sera à la tête d'une grosse délégation sur la 3ème édition de L'ENFER D'ARTOIS, le 6 décembre prochain.

Olivier, tu vas revenir sur des chemins sur lesquels tu as combattu, non pas contre des ennemis comme nos aïeux, mais avec des potes : un brin de nostalgie dans ce retour à Lorette ?

Ah forcément, impossible de revenir ici sans un petit pincement au cœur… Lorette, c’est un lieu chargé d’Histoire, de mémoire, mais aussi pour moi de souvenirs très personnels. C’est là que tout a commencé, en 2006, avec à l'époque l'organisation du Trail des Poilus : mes premiers frissons, mes premières larmes de joie, mes premières vraies batailles contre moi-même et les éléments.

Mais ce retour, ce n’est pas de la nostalgie triste, c’est de la gratitude pure. Je reviens sur ces terres non plus pour “gagner”, mais pour célébrer tout ce que cette aventure m’a apporté : des amitiés, des valeurs, et un état d’esprit que j’essaie de transmettre aujourd’hui.

Le Trail des Poilus et les sentiers infernaux de Lorette ont forgé des générations de trailers dans le Nord et retrouver aujourd'hui les chemins de l'Enfer d'Artois, c’est comme rentrer à la maison et revoir une Famille qui m'a tant manquée...


Vous serez 50 Renards, surnom des membres du MTNV, au départ. Comment motive-t-on autant de trailers pour l’Enfer ?

Le trail a énormément évolué depuis les années 2000. Quand j’ai commencé, on bricolait nos chaussures et nos sacs au cutter et au fil à coudre, on ne trouvait qu'eau et raisins secs aux ravitos et les compétitions étaient rares. Aujourd’hui, c’est devenu un véritable phénomène de société, avec ses stars, ses sponsors, ses suivis live…
Alors oui, il y a parfois des dérives selon moi : du consumérisme et ses comportements pas toujours très respectueux, de "l'ultra-business", beaucoup d’égo et des "Narcisse des réseaux". Mais moi, je ne suis pas nostalgique. Parce qu’au fond, l’esprit trail n’a pas disparu : il suffit de le cultiver.
Il existe encore plein d’épreuves simples, authentiques, organisées par des bénévoles passionnés, et c’est là qu’on retrouve l’essence même de notre sport, à mes yeux.

Ce que j’aime dire, c’est que “l’offre s’est élargie”. À chacun de choisir sa manière de pratiquer : performance, aventure, contemplation, engagement environnemental ou social...on peut même compiler plusieurs de ces objectifs. Le trail, c’est un terrain de jeu immense, et chacun peut y tracer sa propre voie.

En qualité de conseiller technique et d’expert du trail, comment vois-tu l’évolution de la discipline ces dernières années et son avenir ?

Les Renards, on n’a pas besoin de beaucoup les motiver quand il s’agit d’aller s'amuser sur un terrain infernal. Le dépassement collectif, c'est notre ADN.
Ce qui nous rassemble, c’est avant tout une énergie de Meute et une envie sincère de partager des moments forts. L’Enfer d’Artois, c’est plus qu’une course : c’est une histoire, une ambiance, un esprit. Et ça, les Renards y sont très sensibles.
Au MTNV, on cultive le plaisir avant tout, même quand l’effort est rude. On s’entraîne "sauvagement" et on a des ambitions sportives, bien sûr, mais toujours dans la bonne humeur, la joie et la solidarité.
Le 6 décembre, on viendra nombreux pour se dépasser, mais aussi pour honorer ceux qui ont écrit les premières pages de cette Légende du Trail.  Comptez sur nous pour rendre contagieux le plaisir qu'on a à embraser cet Enfer d'Artois.

Au MTNV, tu développes la pratique du trail pour les plus jeunes. Tu peux nous en dire deux mots ?

Oui, et c’est un vrai bonheur ! Depuis deux ans, on a lancé notre école de trail pour les “Renardeaux”, de 6 à 14 ans. L’idée, c’est de leur faire découvrir le sport autrement : par le jeu, la curiosité, le respect, la solidarité.

On forme avant tout des athlètes amoureux du plein air. On leur apprend à courir, bien sûr, mais aussi à observer, à prendre soin de l'environnement, à encourager leurs copains, à remercier les bénévoles…
Voir leurs sourires dingues à chaque session, c’est la plus belle des récompenses. C’est notre façon à nous de transmettre l’esprit trail, dans la joie et la simplicité.
 
J'en profite pour saluer et remercier la fabuleuse équipe de Coach-Kids qui accompagne avec passion nos Renardeaux tous les samedis matins. Nos bénévoles sont la richesse du Club.

Nous t’avons réservé le dossard n°1. Nous espérons que la pression, du coup, ne sera pas trop forte. Si tel est le cas, nous pourrons la partager à l’Estaminet avec toutes celles et ceux qui auront survécu.

(Rires).  Promis, je ne ressens aucune pression, juste une immense émotion et une fierté humble. Ce dossard n°1, pour moi, c’est un symbole : celui du lien entre deux époques, entre l’ancien Trail des Poilus et ce nouvel Enfer d’Artois.
 
Je le porterai avec beaucoup de respect et une immense gratitude, pour toutes celles et ceux qui ont écrit les premières lignes de cette belle histoire de Trail, et celles et ceux qui en continuent l'écriture aujourd'hui.
 
Et bien sûr, s’il faut partager un p'tit godet à l’Estaminet pour fêter tout ça, je serai au rendez-vous ! Mais avant, on ira se salir un peu les pattes…histoire que la bière ait le goût du mérite et du partage.